Les 5 endroits à ne pas manquer à Pékin

Publié par Krys 克丽丝 le lundi 12 juillet 2021

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Quand on pense à Pékin, les images de la Cité Interdite et du Palais d’été nous viennent directement en tête et à juste titre, car Pékin est l’endroit rêvé pour tout amateur de palais impériaux. Nous avons également le Temple du Ciel et tant d’autres qui font la renommée de la ville qui ne sont à manquer sous aucun prétexte ! Aujourd’hui, nous allons faire les choses différemment et nous allons vous proposer 5 endroits sortis des sentiers battus à ne pas manquer lors d’un prochain dans la capitale chinoise.

1. Le parc Jingshan



On connaît le parc Beihai et Shichahai mais s’il y a un parc à voir lors de son séjour c’est bien le parc Jingshan.

Jingshan, qui signifie « colline de la perspective », est une colline artificielle. Pékin est réputée pour être une ville construite sur une plaine, on utilisa donc la terre de remblai de la Cité Interdite pour la construire. Cette colline, qui se trouve derrière la Cité Interdite, fut « construite » pour apporter à la résidence impériale un meilleur fengshui et ainsi empêcher les mauvais esprits. On dit qu’un palais impérial se doit d’avoir une montagne au nord et une rivière au sud.

D’ailleurs, il faut savoir que le parc Jingshan faisait partie intégrante de la Cité Interdite jusqu’en 1928 où l’on construisit une route pour séparer les deux et en faire un parc public. Avant, le seul moyen d’accéder à ce parc était uniquement par la porte sud et il fallait donc longer toute la Cité Interdite !

Le parc est très célèbre car c’est ici que se pendit Chongzhen, le dernier empereur de la dynastie Ming, poursuivi par l’armée de Li Zicheng qui voulait renverser les Ming.

L’arbre originel, qui est un caroubier, fut déraciné lors de la Révolution Culturelle. Il fut remplacé par un autre arbre à côté duquel se trouve une épitaphe portant les derniers mots de l’empereur : « Je meurs incapable de pouvoir faire face à mes ancêtres dans l’au-delà, rejeté et honteux. Que les rebelles me démembrent et tuent mes officiers. Mais ne les laissez pas attaquer les tombes impériales ou faire du mal à l’un d’entre nous ».

Si vous montez au sommet de la colline, en plus de voir sur le chemin des scènes de vies avec des locaux qui chantent des airs d’opéra ou des poèmes, vous trouverez l’une des vues les plus somptueuses de la ville donnant sur la Cité Pourpre et ses toits dorés ainsi qu’une belle vue sur la pagode blanche du lac Beihai. Un endroit à ne pas manquer au printemps quand le parc se pare de tulipes et de pivoines.


2. Le palais du Prince Gong



Cette demeure de 60 000 m2 est le plus grand siheyuan du monde !

Nb : Pour rappel, un siheyuan est une maison traditionnelle avec une cour intérieure carrée.

Cette demeure fut construite en 1777 pour le ministre Heshen, le ministre préféré de l’Empereur Qianlong et aussi le ministre considéré comme le plus corrompu de l’histoire chinoise tant sa fortune dépassait celle de l’Empereur lui-même !

Après l’exécution de Heshen par Jiaqing, le successeur de Qianlong, elle fut ensuite donnée en 1851 au Prince Gong, le sixième frère de l’Empereur Xianfeng, d’où le nom actuel de l’endroit. La plupart des explications étant écrites en chinois, il est préférable de se renseigner avant de s’y rendre. On y trouve beaucoup de pièces transformées en musée pour les explications et d’autres qui ont conservé leurs ameublements.

Il y a un magnifique et immense jardin qui servait notamment aux représentations d’opéra pékinois, mais également un potager. Un petit havre de paix à ne pas manquer lors d’un séjour dans la capitale. 


3. Le musée national de Chine



Ce musée, qui se trouve sur la place Tian’anmen, qui était à la base le musée de la révolution chinoise et le musée d’Histoire chinoise ont fusionné pour créer ce musée. Il est considéré comme l’un des 10 plus grands bâtiments de Pékin.

Ce musée est un endroit très intéressant si vous êtes passionnés d’art et d’Histoire, les artefacts qu’il recèle sont sublimes et on y trouve des explications en anglais du moins pour la partie antique. Il est l’un des musées les plus riches et les plus complets de Chine. Il couvre la période de la préhistoire et des premières dynasties jusqu’à l’époque contemporaine pour y tracer les 5 000 ans d’Histoire de l’Empire du Milieu.

Afin d’en profiter comme il se doit, il vous faudra prévoir minimum 2h de visite. 


4. La vieille rue Dashilan



Se trouvant au sud du quartier Qian’men, Dashilan (ou Dazhalan) est une rue très typique de Pékin où il est possible de ne pas voir encore trop de touristes étrangers.

Dashilan, qui mesure 275 mètres d’est en ouest, signifie « grosse clôture ». Son nom était à la base Langfang Sitiao, mais en 1488 le gouvernement avait créé des clôtures en bois pour la sécurité publique. Les clôtures en bois qui ont disparu dans un incendie ont été remplacées par des clôtures en fer et le nom Dashilan est resté.

La rue a été rénovée, mais on y trouve encore d’anciennes boutiques datant de la dynastie Ming avec des marques telles que Rui Fu Xiang (une boutique de soie) ou Tong Ren Tang (pharmacie de médecine chinoise).

On appelle ça des 老字号 Lao Zihao, des enseignes datant, pour certaines, de plus de 400 ans que l’on retrouve grâce à l’enseigne « China-Time Honorated Brand », on peut considérer cette rue comme le « Triangle d’Or pékinois ».

On y trouve aussi pas mal de restaurants où l’on peut trouver quelques spécialités pékinoises à déguster. N’hésitez pas à vous rendre au salon de thé « Laoshe Teahouse » l’un des plus vieux salons de thé où regarder un spectacle d’opéra pékinois en dégustant quelques douceurs pékinoises, oui Pékin est également la ville des desserts ! La pâtisserie Daoxiangcun fera votre bonheur.


5. Shijia Hutong



Moins connu que Nanluoguxiang, et donc beaucoup moins touristique, ce hutong a su gardé la sérénité de son voisinage.

Au fur et à mesure de l’avancée dans cette allée aux arbres ombrageant la rue, vous trouverez un musée très intéressant, se trouvant lui-même dans l’un des siheyuan du hutong. Ce musée retrace la vie dans le Shijia Hutong qui peut être transposé à l’histoire de tous les hutong. On peut y voir d’ailleurs une maquette très bien reconstruite du hutong et aussi la manière dont les siheyuan ont été décorés au fur et à mesure des années. On peut y voir également certaines célébrités qui ont grandi ou vécu dans le Shijia hutong et qui ont aidé à sa notoriété.

Un bout d’histoire dans l’Histoire !

Publié par Krys 克丽丝

"On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible à l’œil nu"
Saint Exupéry

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Les 5 endroits à ne pas manquer à Pékin

Publié par Krys 克丽丝 le lundi 12 juillet 2021

Quand on pense à Pékin, les images de la Cité Interdite et du Palais d’été nous viennent directement en tête et à juste titre, car Pékin est l’endroit rêvé pour tout amateur de palais impériaux. Nous avons également le Temple du Ciel et tant d’autres qui font la renommée de la ville qui ne sont à manquer sous aucun prétexte ! Aujourd’hui, nous allons faire les choses différemment et nous allons vous proposer 5 endroits sortis des sentiers battus à ne pas manquer lors d’un prochain dans la capitale chinoise.

1. Le parc Jingshan



On connaît le parc Beihai et Shichahai mais s’il y a un parc à voir lors de son séjour c’est bien le parc Jingshan.

Jingshan, qui signifie « colline de la perspective », est une colline artificielle. Pékin est réputée pour être une ville construite sur une plaine, on utilisa donc la terre de remblai de la Cité Interdite pour la construire. Cette colline, qui se trouve derrière la Cité Interdite, fut « construite » pour apporter à la résidence impériale un meilleur fengshui et ainsi empêcher les mauvais esprits. On dit qu’un palais impérial se doit d’avoir une montagne au nord et une rivière au sud.

D’ailleurs, il faut savoir que le parc Jingshan faisait partie intégrante de la Cité Interdite jusqu’en 1928 où l’on construisit une route pour séparer les deux et en faire un parc public. Avant, le seul moyen d’accéder à ce parc était uniquement par la porte sud et il fallait donc longer toute la Cité Interdite !

Le parc est très célèbre car c’est ici que se pendit Chongzhen, le dernier empereur de la dynastie Ming, poursuivi par l’armée de Li Zicheng qui voulait renverser les Ming.

L’arbre originel, qui est un caroubier, fut déraciné lors de la Révolution Culturelle. Il fut remplacé par un autre arbre à côté duquel se trouve une épitaphe portant les derniers mots de l’empereur : « Je meurs incapable de pouvoir faire face à mes ancêtres dans l’au-delà, rejeté et honteux. Que les rebelles me démembrent et tuent mes officiers. Mais ne les laissez pas attaquer les tombes impériales ou faire du mal à l’un d’entre nous ».

Si vous montez au sommet de la colline, en plus de voir sur le chemin des scènes de vies avec des locaux qui chantent des airs d’opéra ou des poèmes, vous trouverez l’une des vues les plus somptueuses de la ville donnant sur la Cité Pourpre et ses toits dorés ainsi qu’une belle vue sur la pagode blanche du lac Beihai. Un endroit à ne pas manquer au printemps quand le parc se pare de tulipes et de pivoines.


2. Le palais du Prince Gong



Cette demeure de 60 000 m2 est le plus grand siheyuan du monde !

Nb : Pour rappel, un siheyuan est une maison traditionnelle avec une cour intérieure carrée.

Cette demeure fut construite en 1777 pour le ministre Heshen, le ministre préféré de l’Empereur Qianlong et aussi le ministre considéré comme le plus corrompu de l’histoire chinoise tant sa fortune dépassait celle de l’Empereur lui-même !

Après l’exécution de Heshen par Jiaqing, le successeur de Qianlong, elle fut ensuite donnée en 1851 au Prince Gong, le sixième frère de l’Empereur Xianfeng, d’où le nom actuel de l’endroit. La plupart des explications étant écrites en chinois, il est préférable de se renseigner avant de s’y rendre. On y trouve beaucoup de pièces transformées en musée pour les explications et d’autres qui ont conservé leurs ameublements.

Il y a un magnifique et immense jardin qui servait notamment aux représentations d’opéra pékinois, mais également un potager. Un petit havre de paix à ne pas manquer lors d’un séjour dans la capitale. 


3. Le musée national de Chine



Ce musée, qui se trouve sur la place Tian’anmen, qui était à la base le musée de la révolution chinoise et le musée d’Histoire chinoise ont fusionné pour créer ce musée. Il est considéré comme l’un des 10 plus grands bâtiments de Pékin.

Ce musée est un endroit très intéressant si vous êtes passionnés d’art et d’Histoire, les artefacts qu’il recèle sont sublimes et on y trouve des explications en anglais du moins pour la partie antique. Il est l’un des musées les plus riches et les plus complets de Chine. Il couvre la période de la préhistoire et des premières dynasties jusqu’à l’époque contemporaine pour y tracer les 5 000 ans d’Histoire de l’Empire du Milieu.

Afin d’en profiter comme il se doit, il vous faudra prévoir minimum 2h de visite. 


4. La vieille rue Dashilan



Se trouvant au sud du quartier Qian’men, Dashilan (ou Dazhalan) est une rue très typique de Pékin où il est possible de ne pas voir encore trop de touristes étrangers.

Dashilan, qui mesure 275 mètres d’est en ouest, signifie « grosse clôture ». Son nom était à la base Langfang Sitiao, mais en 1488 le gouvernement avait créé des clôtures en bois pour la sécurité publique. Les clôtures en bois qui ont disparu dans un incendie ont été remplacées par des clôtures en fer et le nom Dashilan est resté.

La rue a été rénovée, mais on y trouve encore d’anciennes boutiques datant de la dynastie Ming avec des marques telles que Rui Fu Xiang (une boutique de soie) ou Tong Ren Tang (pharmacie de médecine chinoise).

On appelle ça des 老字号 Lao Zihao, des enseignes datant, pour certaines, de plus de 400 ans que l’on retrouve grâce à l’enseigne « China-Time Honorated Brand », on peut considérer cette rue comme le « Triangle d’Or pékinois ».

On y trouve aussi pas mal de restaurants où l’on peut trouver quelques spécialités pékinoises à déguster. N’hésitez pas à vous rendre au salon de thé « Laoshe Teahouse » l’un des plus vieux salons de thé où regarder un spectacle d’opéra pékinois en dégustant quelques douceurs pékinoises, oui Pékin est également la ville des desserts ! La pâtisserie Daoxiangcun fera votre bonheur.


5. Shijia Hutong



Moins connu que Nanluoguxiang, et donc beaucoup moins touristique, ce hutong a su gardé la sérénité de son voisinage.

Au fur et à mesure de l’avancée dans cette allée aux arbres ombrageant la rue, vous trouverez un musée très intéressant, se trouvant lui-même dans l’un des siheyuan du hutong. Ce musée retrace la vie dans le Shijia Hutong qui peut être transposé à l’histoire de tous les hutong. On peut y voir d’ailleurs une maquette très bien reconstruite du hutong et aussi la manière dont les siheyuan ont été décorés au fur et à mesure des années. On peut y voir également certaines célébrités qui ont grandi ou vécu dans le Shijia hutong et qui ont aidé à sa notoriété.

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