Tout connaître sur le bois de Oud

Publié par Aymeric En Chine le jeudi 11 mai 2017

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Histoire, Origines, Utilisation & Vertus du Bois de Oud

Le Bois de Oud, un des bois les plus précieux au monde

Le bois de oud, c’est quoi ?

Le bois de oud, aussi appelé bois d’agar, bois d’aloès, bois d'aigle, calambac, gaharu, ainsi que par bien d’autre noms selon les cultures (plus de détails ci-dessous) est parfois appelé « le bois des dieux » dû à son parfum, ses vertus et sa rareté.
C’est un morceau de bois chargé d’une résine odorante et de couleur sombre se formant dans le cœur des troncs de certains types d’arbres se trouvant le plus fréquemment au cœur des forets d’Asie du Sud-Est.
Cette résine extrêmement riche et odorante se forme à la suite de réactions physiques ou biologiques sur le bois, généralement suite à l’attaque de bactéries causant de la moisissure. Utilisé en Asie depuis plusieurs siècles avant J.-C., il est principalement utilisé pour ses vertus médicinales ainsi que pour son parfum et son aspect noble, mais aussi dans l’art dans la religion. Le bois de oud est commercialisé sous 3 formes principales: sous sa forme brute, en poudre et en huile. Ses facultés et sa rareté en font l'un des 10 bois les plus chers au monde.

Les variations du nom du bois d’agar

Le bois d’agar est connu sous bien différents noms ce qui peut parfois porter à confusion les personnes n’étant pas familières avec cette matière peu rependue dans les pays occidentaux, du à sa rareté et son origine… Il prend différents noms selon les pays et cultures, preuve de son appréciation à travers le monde, ne soyez donc pas étonné de voir son appellation changé au cours de ces articles! Voici une liste afin de plus facilement se repérer, et l’identifier :
- Cambodge : « Chann crassna »
- Chinois Cantonais (Hong Kong) : « Cham Heong »
- Chinois Mandarin : « chénxiāng » (沉香), « chenshuixiang » et «shuichenxiang»
- Inde (Hindou) : « Agar » ou « aguru », mais aussi « agor » ou « agoro » au Bengal
- Japon : communément appelé « jinkō » ou « jinkoh » (沈香). « Kyara » (伽羅) servant à designer le plus haut grade (meilleure qualité)
- Pays Arabes et Musulmans : « Oud » ou « oodh » (عود)
- Indonésie et Malaisie : « gaharu »
- Pays Anglosaxons et Occidentaux : « eagle wood » ou « Lignum aquila » (bois d’aigle), « agilawood » (bois d’akila), « aloeswood » ou « lignum aloès » (bois d’aloès), « agar wood » (bois d’agar), « gaharu », « agila » (akila)
- Tibet : ཨ་ག་རུ་ (a-ga-ru). Cependant il existe différentes variétés utilisées en médecine : bois d’aigle unique : ཨར་བ་ཞིག་ (ar-ba-zhig); bois d’aigle jaune : ཨ་ག་རུ་སེར་པོ་ (a-ga-ru ser-po), bois d’aigle blanc: ཨར་སྐྱ་ (ar-skya), et enfin le bois d’aigle noir : ཨར་ནག་ (ar-nag)
- Thaïlande : Mai Ketsana (ໄມ້ເກດສະໜາ)
- Vietnam : « trầm hương” »

Les Arbres produisant le bois de oud

A ce jour, est connue l’existence de 4 familles d’arbres pouvant produire le calambac :
- Thyméléacées (Thymelaeaceae en latin) : cette famille d’arbre se situe principalement en Asie du Sud-Est, et est majoritairement composée des arbres du type aquilaria
- Burséracées (Burseraceae en latin) : ces arbres se situent majoritairement en Amérique du sud
- Lauracées (Lauraceae en latin) : aussi situé en Amérique du sud
- Euphorbiacées (Euphorbiacaee en latin) : se trouve principalement dans les tropiques
Cependant, les arbres du genre aquilaria sont les plus utilisés pour la production du bois d’agar, étant donné qu’ils sont plus facile à cultiver, et que la qualité de sa résine est l’une des plus élevées.

La formation du bois d’aloès et de sa résine

Il existe 5 facteurs pouvant contribuer à la formation du bois d’aigle qui sont les suivantes :
- La formation brute : Lorsque les branches se fissurent ou se fracturent à la suite d’événements naturels tels que le vent ou les orages, mais aussi suite aux égratignures d’animales ou suite à l’abattage de branches par les humains. Suite à ces agressions, les arbres vont secréter de la résine pour soigner leurs blessures, ce qui produira le calambac.
- La formation par mûrissage : Les arbres peuvent faner et mourir de la production continuelle de résine qui peut bloquer ces veines et canaux. Au cours d’une longue période de temps, les fibres de bois se mélangent à la résine et se solidifient, pour former un bois dur et très sombre d’une qualité supérieure qui coulera dans l’eau.
- La formation par ablation : Suite à une infection, des parties blessées de l’arbre peuvent se détacher. Ces morceaux sont généralement chargés en résine de bois d’agar.
- La formation par attaques d’insectes : Les arbres sont parfois attaqués par des insectes parasites, et forment de la résine afin de se protéger et de se soigner de ces agressions externes.
- La formation fongique: Le bois est attaqué par des champignons produisant de la mousse sur la partie extérieure de l’arbre. Afin de s’en protéger, celui-ci secrète de la résine.

La formation de la résine du bois d’aigle prend place au cœur du tronc des arbres dans le but de se défendre. Le bois non affecté est de couleur claire, mais la résine augmente considérablement la masse et la densité du bois affecté, modifiant sa couleur beige pale au marron foncé, voir noir, ce qui explique que le bois de oud puisse couler dans l’eau.
Dans les forêts, seulement 7% des arbres sont naturellement affectés par des champignons, cependant, diverses méthodes sont de nos jours utilisés afin d’infecter les arbres afin que la résine s’y développe.
L’huile de de oud peut être distillée en utilisant un procédé de distillation des copeaux de bois d’agar. 70 kg de bois de oud sont nécessaire afin de créer 20 ml d’huile. 

Les différents niveaux de qualités du calambac

Le niveau de qualité du bois d’agar est appelé « grade », et sa classification varie en fonction de son origine. La formation du gaharu est attribuée à différents facteurs, comme l’espèce de l’arbre, le climat, la qualité du sol, les différentes agressions subies par le bois et leur niveau, et la durée pendant laquelle le bois sécrétera la résine afin de se soigner. En raison d’un manque d’uniformisation des standards et réglementations au niveau international, l’évaluation de la qualité du bois d’aigle reste extrêmement complexe. Par conséquent, son évaluation dépend principalement de l’expérience et du savoir des membres de l’industrie. Par raison de commodité, nous avons simplifié son évaluation en plusieurs catégories, alors que d’un point de vue scientifique, il existe différentes catégories et sous-catégories de qualité, voir même plus… Les niveaux de grade du bois d’agar diffèrent selon les pays de production. :
- Malaisie (6 niveaux de grade - Supérieur à Inférieur) : « Double super » et « Super », « A », « B », « C » et « D ».
- Indonésie (4 niveaux de grade - Supérieur à Inférieur) : « Super A », « Super B », « Super C » et « Sabak »
- Inde (7 niveaux de grade - Supérieur à Inférieur) : « Triple Super », « Double super » et « Super », « A », « B », « C » et « D ».
- Vietnam (5 niveaux de grade - Supérieur à Inférieur) : Grade 5, 4, 3, 2 et 1.

Le bois d’agar dans l’histoire

Le bois de oud possède au moins 3000 années d’histoire, et son utilisation a commencée au en Chine, au Japon en Inde et au Moyen Orient. A cette époque, seul les rois, les empereurs et les riches pouvaient en bénéficier et apprécier ses vertus. Retraçons chronologiquement les apparitions du bois d’agar au fil de l’histoire :
Au temps des pyramides et des pharaons, les Égyptiens s’en servaient dans leur rituel pour embaumer les corps des familles privilégiées.

Entre 800 et 600 av. J.-C., le gaharu est mentionné dans le Sushruta Samhita, qui est un texte Sanskrit (Hindou ancien) portant sur la médecine et la chirurgie de l’époque. Il est aussi mentionné dans la biographie d’un empereur d’Inde du Nord (Harshacharita) en 700 av. J.-C.
Toujours à la même époque (600 av. J.-C.), Xuanzang, un moine Bouddhiste originaire de Chine, décrit l’utilisation du bois d’aloès et de son huile, pour l’écriture de textes sacrés.

En 600 av. J.-C., au Japon, les Chroniques du Japon écrites dites « Nihon Shoki », qui est le second plus vieux livre sur l’histoire classique du Japon, mentionne l’existence du bois d’aloès, suite à la trouvaille d’un morceau de bois identifié comme étant originaire de Pursat, au Cambodge, du fait de sa senteur typique du bois d’aloès de cette région. Ce morceau de bois est toujours existant de nos jours, et appartient au musée National de Nara. Il est exposé au public moins de 10 fois par siècle, afin d’éviter tout endommagement.

En 300 av. J.-C., en Chine Ancienne, les chroniques de Nan Zhou Yi WU Zhi (Les choses étranges venues du sud) écrites par Wa Zhen de la Dynastie des Wu, mentionne le bois d’aloès (bois d’agar). Plus tard, il a été découvert que les riches familles de Chine Ancienne utilisaient le calambac pour concevoir les cercueils de leurs défunts.
Les bouddhistes utilisaient le bois d’aloès pour leur mala (longs bracelets ou colliers composés de 108 perles en bois).

En l’an 800, l’utilisation du bois de oud pour ses vertus médicinales est aussi mentionné dans les Hadith Qudsi (Paroles Sacrées) de Sahîh Muslim.

En France, le roi Louis XIV faisait tremper ses vêtements dans de l’eau de rose, eau qui avait été préalablement bouillie avec du bois de oud.

Les utilisations du calambac

Au cours de l’histoire et à notre époque actuelle, le bois d’aigle a été utilisé à des fins médicales, spirituelles ou religieuses mais aussi artistiques. En voici les utilisations les plus communes :
- Religieux : Le bois d’agar est utilisé dans de nombreuses religions et philosophies, lors de rites ou de cérémonies sacrées (mariages, funérailles, prières, etc.). Il est principalement utilisé par les Bouddhistes (Bouddhisme), les Taoïstes (Taoïsme), les Hindous (Hindouisme), les Musulmans (Islam), les Catholiques (Catholicisme) et les Chrétiens (Christianisme).
- Médical : Le gaharu à un usage médicinal et thérapeutique reconnu, en particuliers au travers des médecines traditionnelles en Chine, Arabe, Tibet, Inde et en Asie du Sud-Est.
- Artistique : Son arôme plaisant et sa rareté font du calambac un matériel précieux pour la sculpture. Des morceaux larges et intacts de bois d’aloès dans le but d’être sculpté sont rares à trouver. Les œuvres d’art entièrement réalisées en bois de oud se trouvent en très faible nombre, et les meubles entièrement conçus en calambac sont encore plus rare.
A noter que de nos jours, le bois d’aigle est de plus en plus utilisé dans le monde de la mode et de la beauté, puisqu’il est utilisé pour la création de parfums, d’encens, mais aussi de bijoux. 

Les Vertus du bois d'agar

Le bois de oud est reconnu pour ses multiples vertus sur l’organisme et est utilisé dans la médecine traditionnelle chinoise depuis des milliers d’années. Riche en terpénoïdes (sédatif et anxiolytique naturel) ainsi qu’en polyphénols (antioxydant naturel), il est utilisé à des fins religieuses, artistiques et médicales pour ses capacités à apaiser le corps et l’esprit, mais aussi dans le cadre de régimes, de cures de désintoxication et de digestion. Le bois de oud est reconnu comme un allié précieux pour la santé, la beauté et le bien-être général (équilibre des énergies), les troubles du sommeil, le cholestérol, et bien plus encore… Psychoactif, il agit positivement sur les fonctions psychiques et mentales.
Le calambac sous forme d’encens est plus communément utilisé dans le cadre de la détente, relaxation et méditation, tandis que l’infusion a des effets et des vertus plus vastes et profonds sur la santé.

Récapitulatif détaillée des vertus et bienfaits du bois d’aigle

- Vertus médicales :

  • Préconisé comme supplément pour le traitement de maladies graves et conditions telles que le diabète, le cholestérol, le cancer, l’asthme, les rhumatismes
  • Grâce à ses fonctions équilibrantes, le bois d’aigle réduit la pression artérielle et agit positivement sur le système respiratoire et digestif, notamment dans le cadre des maux et contextes suivants : Régimes et détoxifications / Réduction de l’acide urique / Elimination de la constipation / Traitement des maux d’estomacs, coliques, diarrhées, nausées, vomissements et douleurs du foie (liée à une crise de foie ou une maladie du foie)
  • Contenant des sédatifs et anxiolytiques naturels, le bois de oud est utilisé en traitement de l’insomnie, et sur les désordres liés au stress et à l’anxiété, les désordres mentaux, etc.
  • Il est aussi utilisé en tant que tonifiant, aphrodisiaque, diurétique, anti bactériologique, antiépileptique et antiasthmatique


- Améliorations sur le mental, le psychique et l’esprit :

  • Calmant et relaxant, il supprime les énergies négatives du corps, et améliore la perception, réduit l’anxiété et invoque un sentiment de paix, de vigueur et d’harmonie
  • Suppressions des comportements obsessionnels et aide à créer l’harmonie et l’équilibre dans votre maison
  • Il est utilisé et recommandé par des maitres spirituels afin de donner de l’inspiration et mettre en condition pour la méditation, l’atteinte de la paix intérieure et la sérénité
  • Utiliser par les moines bouddhistes afin d’apporter une connexion entre les fonctions du corps et de l’esprit
  • Améliore la réception des sens et ouvre l’esprit, tout en calmant les fonctions principales du corps humain

La commercialisation et la protection d’une espèce menacée

Depuis les années 1970, l’exploitation du calambac a fortement augmentée, dû à sa popularité croissante à travers le monde. Les espèces d’arbres du type aquilaria étaient par conséquent de plus en plus menacées. Depuis le début des années 2000, l’aquilaria malaccensis (qui est l'espèce la plus utilisé pour produire la production de la résine de oud) a été classée à l’annexe II de la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of wild fauna and flora), qui a pour but de protéger et de réguler la commercialisation des espèces de faune et de flore en danger de disparition. Sa classification sur l’annexe II de la CITES permet à l’association caritative du Royaume Uni TRAFFIC, de réguler et de contrôler son exploitation et sa commercialisation afin d’assurer sa préservation et sa survie.


Depuis les années 2000, les espèces d’arbres produisant le bois d’aloès ont été étendues sur des nouveaux territoires, comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. Elles ont aussi été réintroduites sur des pays comme la Malaisie et le Sri Lanka. Toutes ces mesures de contrôle et de régulation ont permis la conservation de cette espèce menacée, qui reste très prisée pour ses vertus médicinales et ses nombreuses qualités, que ce soit à des fins de décoration ou de relaxation et de bien-être. C’est donc pour toutes ces différentes raisons que le bois d’agar est l’un des bois les plus chers et les plus nobles au monde.

 Si vous aussi vous souhaiter profiter des vertus de ce bois rare, découvrez notre infusion au bois d'agar ainsi que nos encens au bois de oud !

Publié par Aymeric En Chine

"Vivre avec l'art et faire de sa vie une oeuvre d'art !"

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Publié par Aymeric En Chine le jeudi 11 mai 2017

Histoire, Origines, Utilisation & Vertus du Bois de Oud

Le Bois de Oud, un des bois les plus précieux au monde

Le bois de oud, c’est quoi ?

Le bois de oud, aussi appelé bois d’agar, bois d’aloès, bois d'aigle, calambac, gaharu, ainsi que par bien d’autre noms selon les cultures (plus de détails ci-dessous) est parfois appelé « le bois des dieux » dû à son parfum, ses vertus et sa rareté.
C’est un morceau de bois chargé d’une résine odorante et de couleur sombre se formant dans le cœur des troncs de certains types d’arbres se trouvant le plus fréquemment au cœur des forets d’Asie du Sud-Est.
Cette résine extrêmement riche et odorante se forme à la suite de réactions physiques ou biologiques sur le bois, généralement suite à l’attaque de bactéries causant de la moisissure. Utilisé en Asie depuis plusieurs siècles avant J.-C., il est principalement utilisé pour ses vertus médicinales ainsi que pour son parfum et son aspect noble, mais aussi dans l’art dans la religion. Le bois de oud est commercialisé sous 3 formes principales: sous sa forme brute, en poudre et en huile. Ses facultés et sa rareté en font l'un des 10 bois les plus chers au monde.

Les variations du nom du bois d’agar

Le bois d’agar est connu sous bien différents noms ce qui peut parfois porter à confusion les personnes n’étant pas familières avec cette matière peu rependue dans les pays occidentaux, du à sa rareté et son origine… Il prend différents noms selon les pays et cultures, preuve de son appréciation à travers le monde, ne soyez donc pas étonné de voir son appellation changé au cours de ces articles! Voici une liste afin de plus facilement se repérer, et l’identifier :
- Cambodge : « Chann crassna »
- Chinois Cantonais (Hong Kong) : « Cham Heong »
- Chinois Mandarin : « chénxiāng » (沉香), « chenshuixiang » et «shuichenxiang»
- Inde (Hindou) : « Agar » ou « aguru », mais aussi « agor » ou « agoro » au Bengal
- Japon : communément appelé « jinkō » ou « jinkoh » (沈香). « Kyara » (伽羅) servant à designer le plus haut grade (meilleure qualité)
- Pays Arabes et Musulmans : « Oud » ou « oodh » (عود)
- Indonésie et Malaisie : « gaharu »
- Pays Anglosaxons et Occidentaux : « eagle wood » ou « Lignum aquila » (bois d’aigle), « agilawood » (bois d’akila), « aloeswood » ou « lignum aloès » (bois d’aloès), « agar wood » (bois d’agar), « gaharu », « agila » (akila)
- Tibet : ཨ་ག་རུ་ (a-ga-ru). Cependant il existe différentes variétés utilisées en médecine : bois d’aigle unique : ཨར་བ་ཞིག་ (ar-ba-zhig); bois d’aigle jaune : ཨ་ག་རུ་སེར་པོ་ (a-ga-ru ser-po), bois d’aigle blanc: ཨར་སྐྱ་ (ar-skya), et enfin le bois d’aigle noir : ཨར་ནག་ (ar-nag)
- Thaïlande : Mai Ketsana (ໄມ້ເກດສະໜາ)
- Vietnam : « trầm hương” »

Les Arbres produisant le bois de oud

A ce jour, est connue l’existence de 4 familles d’arbres pouvant produire le calambac :
- Thyméléacées (Thymelaeaceae en latin) : cette famille d’arbre se situe principalement en Asie du Sud-Est, et est majoritairement composée des arbres du type aquilaria
- Burséracées (Burseraceae en latin) : ces arbres se situent majoritairement en Amérique du sud
- Lauracées (Lauraceae en latin) : aussi situé en Amérique du sud
- Euphorbiacées (Euphorbiacaee en latin) : se trouve principalement dans les tropiques
Cependant, les arbres du genre aquilaria sont les plus utilisés pour la production du bois d’agar, étant donné qu’ils sont plus facile à cultiver, et que la qualité de sa résine est l’une des plus élevées.

La formation du bois d’aloès et de sa résine

Il existe 5 facteurs pouvant contribuer à la formation du bois d’aigle qui sont les suivantes :
- La formation brute : Lorsque les branches se fissurent ou se fracturent à la suite d’événements naturels tels que le vent ou les orages, mais aussi suite aux égratignures d’animales ou suite à l’abattage de branches par les humains. Suite à ces agressions, les arbres vont secréter de la résine pour soigner leurs blessures, ce qui produira le calambac.
- La formation par mûrissage : Les arbres peuvent faner et mourir de la production continuelle de résine qui peut bloquer ces veines et canaux. Au cours d’une longue période de temps, les fibres de bois se mélangent à la résine et se solidifient, pour former un bois dur et très sombre d’une qualité supérieure qui coulera dans l’eau.
- La formation par ablation : Suite à une infection, des parties blessées de l’arbre peuvent se détacher. Ces morceaux sont généralement chargés en résine de bois d’agar.
- La formation par attaques d’insectes : Les arbres sont parfois attaqués par des insectes parasites, et forment de la résine afin de se protéger et de se soigner de ces agressions externes.
- La formation fongique: Le bois est attaqué par des champignons produisant de la mousse sur la partie extérieure de l’arbre. Afin de s’en protéger, celui-ci secrète de la résine.

La formation de la résine du bois d’aigle prend place au cœur du tronc des arbres dans le but de se défendre. Le bois non affecté est de couleur claire, mais la résine augmente considérablement la masse et la densité du bois affecté, modifiant sa couleur beige pale au marron foncé, voir noir, ce qui explique que le bois de oud puisse couler dans l’eau.
Dans les forêts, seulement 7% des arbres sont naturellement affectés par des champignons, cependant, diverses méthodes sont de nos jours utilisés afin d’infecter les arbres afin que la résine s’y développe.
L’huile de de oud peut être distillée en utilisant un procédé de distillation des copeaux de bois d’agar. 70 kg de bois de oud sont nécessaire afin de créer 20 ml d’huile. 

Les différents niveaux de qualités du calambac

Le niveau de qualité du bois d’agar est appelé « grade », et sa classification varie en fonction de son origine. La formation du gaharu est attribuée à différents facteurs, comme l’espèce de l’arbre, le climat, la qualité du sol, les différentes agressions subies par le bois et leur niveau, et la durée pendant laquelle le bois sécrétera la résine afin de se soigner. En raison d’un manque d’uniformisation des standards et réglementations au niveau international, l’évaluation de la qualité du bois d’aigle reste extrêmement complexe. Par conséquent, son évaluation dépend principalement de l’expérience et du savoir des membres de l’industrie. Par raison de commodité, nous avons simplifié son évaluation en plusieurs catégories, alors que d’un point de vue scientifique, il existe différentes catégories et sous-catégories de qualité, voir même plus… Les niveaux de grade du bois d’agar diffèrent selon les pays de production. :
- Malaisie (6 niveaux de grade - Supérieur à Inférieur) : « Double super » et « Super », « A », « B », « C » et « D ».
- Indonésie (4 niveaux de grade - Supérieur à Inférieur) : « Super A », « Super B », « Super C » et « Sabak »
- Inde (7 niveaux de grade - Supérieur à Inférieur) : « Triple Super », « Double super » et « Super », « A », « B », « C » et « D ».
- Vietnam (5 niveaux de grade - Supérieur à Inférieur) : Grade 5, 4, 3, 2 et 1.

Le bois d’agar dans l’histoire

Le bois de oud possède au moins 3000 années d’histoire, et son utilisation a commencée au en Chine, au Japon en Inde et au Moyen Orient. A cette époque, seul les rois, les empereurs et les riches pouvaient en bénéficier et apprécier ses vertus. Retraçons chronologiquement les apparitions du bois d’agar au fil de l’histoire :
Au temps des pyramides et des pharaons, les Égyptiens s’en servaient dans leur rituel pour embaumer les corps des familles privilégiées.

Entre 800 et 600 av. J.-C., le gaharu est mentionné dans le Sushruta Samhita, qui est un texte Sanskrit (Hindou ancien) portant sur la médecine et la chirurgie de l’époque. Il est aussi mentionné dans la biographie d’un empereur d’Inde du Nord (Harshacharita) en 700 av. J.-C.
Toujours à la même époque (600 av. J.-C.), Xuanzang, un moine Bouddhiste originaire de Chine, décrit l’utilisation du bois d’aloès et de son huile, pour l’écriture de textes sacrés.

En 600 av. J.-C., au Japon, les Chroniques du Japon écrites dites « Nihon Shoki », qui est le second plus vieux livre sur l’histoire classique du Japon, mentionne l’existence du bois d’aloès, suite à la trouvaille d’un morceau de bois identifié comme étant originaire de Pursat, au Cambodge, du fait de sa senteur typique du bois d’aloès de cette région. Ce morceau de bois est toujours existant de nos jours, et appartient au musée National de Nara. Il est exposé au public moins de 10 fois par siècle, afin d’éviter tout endommagement.

En 300 av. J.-C., en Chine Ancienne, les chroniques de Nan Zhou Yi WU Zhi (Les choses étranges venues du sud) écrites par Wa Zhen de la Dynastie des Wu, mentionne le bois d’aloès (bois d’agar). Plus tard, il a été découvert que les riches familles de Chine Ancienne utilisaient le calambac pour concevoir les cercueils de leurs défunts.
Les bouddhistes utilisaient le bois d’aloès pour leur mala (longs bracelets ou colliers composés de 108 perles en bois).

En l’an 800, l’utilisation du bois de oud pour ses vertus médicinales est aussi mentionné dans les Hadith Qudsi (Paroles Sacrées) de Sahîh Muslim.

En France, le roi Louis XIV faisait tremper ses vêtements dans de l’eau de rose, eau qui avait été préalablement bouillie avec du bois de oud.

Les utilisations du calambac

Au cours de l’histoire et à notre époque actuelle, le bois d’aigle a été utilisé à des fins médicales, spirituelles ou religieuses mais aussi artistiques. En voici les utilisations les plus communes :
- Religieux : Le bois d’agar est utilisé dans de nombreuses religions et philosophies, lors de rites ou de cérémonies sacrées (mariages, funérailles, prières, etc.). Il est principalement utilisé par les Bouddhistes (Bouddhisme), les Taoïstes (Taoïsme), les Hindous (Hindouisme), les Musulmans (Islam), les Catholiques (Catholicisme) et les Chrétiens (Christianisme).
- Médical : Le gaharu à un usage médicinal et thérapeutique reconnu, en particuliers au travers des médecines traditionnelles en Chine, Arabe, Tibet, Inde et en Asie du Sud-Est.
- Artistique : Son arôme plaisant et sa rareté font du calambac un matériel précieux pour la sculpture. Des morceaux larges et intacts de bois d’aloès dans le but d’être sculpté sont rares à trouver. Les œuvres d’art entièrement réalisées en bois de oud se trouvent en très faible nombre, et les meubles entièrement conçus en calambac sont encore plus rare.
A noter que de nos jours, le bois d’aigle est de plus en plus utilisé dans le monde de la mode et de la beauté, puisqu’il est utilisé pour la création de parfums, d’encens, mais aussi de bijoux. 

Les Vertus du bois d'agar

Le bois de oud est reconnu pour ses multiples vertus sur l’organisme et est utilisé dans la médecine traditionnelle chinoise depuis des milliers d’années. Riche en terpénoïdes (sédatif et anxiolytique naturel) ainsi qu’en polyphénols (antioxydant naturel), il est utilisé à des fins religieuses, artistiques et médicales pour ses capacités à apaiser le corps et l’esprit, mais aussi dans le cadre de régimes, de cures de désintoxication et de digestion. Le bois de oud est reconnu comme un allié précieux pour la santé, la beauté et le bien-être général (équilibre des énergies), les troubles du sommeil, le cholestérol, et bien plus encore… Psychoactif, il agit positivement sur les fonctions psychiques et mentales.
Le calambac sous forme d’encens est plus communément utilisé dans le cadre de la détente, relaxation et méditation, tandis que l’infusion a des effets et des vertus plus vastes et profonds sur la santé.

Récapitulatif détaillée des vertus et bienfaits du bois d’aigle

- Vertus médicales :

  • Préconisé comme supplément pour le traitement de maladies graves et conditions telles que le diabète, le cholestérol, le cancer, l’asthme, les rhumatismes
  • Grâce à ses fonctions équilibrantes, le bois d’aigle réduit la pression artérielle et agit positivement sur le système respiratoire et digestif, notamment dans le cadre des maux et contextes suivants : Régimes et détoxifications / Réduction de l’acide urique / Elimination de la constipation / Traitement des maux d’estomacs, coliques, diarrhées, nausées, vomissements et douleurs du foie (liée à une crise de foie ou une maladie du foie)
  • Contenant des sédatifs et anxiolytiques naturels, le bois de oud est utilisé en traitement de l’insomnie, et sur les désordres liés au stress et à l’anxiété, les désordres mentaux, etc.
  • Il est aussi utilisé en tant que tonifiant, aphrodisiaque, diurétique, anti bactériologique, antiépileptique et antiasthmatique


- Améliorations sur le mental, le psychique et l’esprit :

  • Calmant et relaxant, il supprime les énergies négatives du corps, et améliore la perception, réduit l’anxiété et invoque un sentiment de paix, de vigueur et d’harmonie
  • Suppressions des comportements obsessionnels et aide à créer l’harmonie et l’équilibre dans votre maison
  • Il est utilisé et recommandé par des maitres spirituels afin de donner de l’inspiration et mettre en condition pour la méditation, l’atteinte de la paix intérieure et la sérénité
  • Utiliser par les moines bouddhistes afin d’apporter une connexion entre les fonctions du corps et de l’esprit
  • Améliore la réception des sens et ouvre l’esprit, tout en calmant les fonctions principales du corps humain

La commercialisation et la protection d’une espèce menacée

Depuis les années 1970, l’exploitation du calambac a fortement augmentée, dû à sa popularité croissante à travers le monde. Les espèces d’arbres du type aquilaria étaient par conséquent de plus en plus menacées. Depuis le début des années 2000, l’aquilaria malaccensis (qui est l'espèce la plus utilisé pour produire la production de la résine de oud) a été classée à l’annexe II de la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of wild fauna and flora), qui a pour but de protéger et de réguler la commercialisation des espèces de faune et de flore en danger de disparition. Sa classification sur l’annexe II de la CITES permet à l’association caritative du Royaume Uni TRAFFIC, de réguler et de contrôler son exploitation et sa commercialisation afin d’assurer sa préservation et sa survie.


Depuis les années 2000, les espèces d’arbres produisant le bois d’aloès ont été étendues sur des nouveaux territoires, comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. Elles ont aussi été réintroduites sur des pays comme la Malaisie et le Sri Lanka. Toutes ces mesures de contrôle et de régulation ont permis la conservation de cette espèce menacée, qui reste très prisée pour ses vertus médicinales et ses nombreuses qualités, que ce soit à des fins de décoration ou de relaxation et de bien-être. C’est donc pour toutes ces différentes raisons que le bois d’agar est l’un des bois les plus chers et les plus nobles au monde.

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