l’Empereur Jaune (Huangdi 皇帝)
La fête de Shangsi est une ancienne célébration dont on dit qu’elle remonte à la Dynastie Zhou (1046-256 av. JC). Son origine est un peu floue car certains disent qu’elle remonte à un diner qui aurait eu lieu près de la rivière Qushui et d’autres qu’elle n’était qu’une tradition dont le but était de s’immerger dans la rivière pour enlever les mauvais esprits. En effet, on y organisait un sacrifice sur le bord de la rivière afin d’y honorer les ancêtres puis, on se baignait dans la rivière avec des herbes qui permettaient de purifier son corps. Ensuite, on allait profiter d’une sortie printanière. Ces scènes de célébrations sont notamment décrites dans le livre des Song 送书. La tradition a changé au cours des différentes dynasties.
Par exemple, pendant la dynastie Han, on y a ajouté un repas au bord de la rivière ainsi que des prières pour les descendants. C’est pendant la dynastie Wei et Jin (220-420) que ce jour fut décidé le jour de la célébration de Shangsi. D’ailleurs, le célèbre calligraphe Wang Xizhe le décrit dans la préface de son fameux « Pavillon des Orchidées ».
Si au tout début elle était célébrée par toutes les minorités ainsi que par l’ethnie Han, de nos jours il n’y a que quelques minorités telles que les Zhuang, les Buyi, les Dong et quelques familles Han vivant dans des endroits reculés qui la célèbrent. Elle est surtout pratiquée au Japon et reconnue sous le nom d’Hina Matsuri.
Pour les Han qui continuent de la célébrer, la tradition n’a pas tellement changé. On fête Shangsi toujours en allant au bord de l’eau, en portant en pique-nique, on cueille les orchidées et on procède toujours à un lavement afin d’enlever le mauvais œil.
Pour les Zhuang, on nomme aussi cette fête « le jour de la déesse chantante », car dans la légende cette fille Zhuang nommée Liu Sanjie a battu au chant 3 jeunes hommes, dû à la beauté de sa voix.
Après elle fut emmenée au Ciel sur le dos d’une carpe et devint la Déesse Chantante. Depuis c'est devenu un jour où l'on honore la déesse. En ce jour, on chante et on exprime son amour à l’être aimé.
Chez les Dong, les feux d’artifice sont à l’honneur avec des compétitions. On regarde aussi des combats de taureaux ou d’oiseaux et on participe à des chants également.
Les Buyi quant à eux prient les dieux de la montagne et de la communauté avec des offrandes de cochons et de riz gluant tout en visitant les villages aux alentours.