Histoire

Les 10 plus grands empereurs de Chine #1 :

Par Krys 克丽丝

Chaque pays a eu son lot de dirigeants ayant permis à la société de devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Certains ont été exceptionnels et d’autres ont mené le pays à la dérive. Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur ceux qui ont créé l’âge d’or de la Chine pendant leur règne et ce qu’ils ont apporté au pays. Nous les énoncerons tout d’abord sous leur nom de règne. L’Histoire chinoise étant dense et complexe, nous divisons cet article en deux parties en commençant tout d’abord du dixième au sixième :

10. Song Renzong 宋仁宗 (Dynastie Song – 960 à 1279)




Song Renzong, de son vrai nom Zhao Zhen, est le quatrième empereur de la dynastie Song. 

Fils de l’empereur Song Zhenzong et de l’impératrice Zhangyi, son règne dura 41 ans (1022-1063) soit le plus long règne de la dynastie. C’était un empereur connu pour son sang-froid ainsi que pour sa tolérance. Pendant son règne, il ordonna à ce que la peine de mort soit donnée avec parcimonie et qu’une seule erreur de jugement pouvait amener le fonctionnaire en charge à ne jamais être promu. Sa gestion du pays était basée sur l’ouverture d’esprit et certains esprits littéraires, comme Su Shi, qui vécurent à cette époque ont permis à la littérature chinoise de prendre un tournant considérable.



9. Wu Zetian 武则天 (Dynastie Tang – 618 à 907)


 


Ayant été la seule impératrice régnante de Chine, elle est souvent diabolisée par les historiens de l’époque due à son statut de femme qui a fait naître les pires histoires. 

Wu Zetian, de son vrai nom Wu Zhao, était une femme de poigne qui a su emmener la Chine à de grands accomplissements. C’était une femme très à l’écoute et elle a commencé à utiliser le système de l’Examination Impériale afin de sélectionner les fonctionnaires en fonction de leurs compétences et non selon leurs liens familiaux, avant le titre de fonctionnaire était donné à la descendance. Elle a aussi beaucoup œuvré en faveur des femmes comme par exemple organiser des centres de soins pour femmes. Elle a aussi rallongé le délai de deuil pour la mort d'une mère à 3 ans, ce qui était strictement réservé au père. 

Pendant son règne, le pays était stable et l’économie et l’agriculture étaient florissants, elle a notamment créé une baisse d'impôts pour encourager le travail agraire pour les hommes et la sériciculture pour les femmes. Elle créa sa propre dynastie, la dynastie Zhou (690 – 705), dont elle fut l’unique impératrice jusqu’à sa mort qui conduisit la fin de sa dynastie.



8. Kangxi 康熙 (Dynastie Qing, 1644 – 1912)


 


Aixin Jueluo Xuanye de son vrai nom, le deuxième empereur de la dynastie Qing, peut être comparé à notre Louis XIV. 

Il devint empereur à 6 ans et son règne, qui dura 61 ans, fut le plus long de l’Histoire de la Chine. Son père, Shunzhi, a abdiqué en faveur de son fils pour devenir moine dû à la perte inconsolable de sa concubine préférée Dong Guifei. À l’époque, pour éviter cette tâche dans l’Histoire, on préféra dire qu’il était mort. Enfant, Kangxi était un petit garçon studieux et déterminé. Quand il prit la succession, le pays était instable dû au fait que beaucoup étaient contre la dynastie Qing et beaucoup voulaient renverser le pouvoir. Sa grand-mère, l’impératrice Xiaozhuang, assura la régence jusqu’à ses 14 ans où il prit le pouvoir. À 16 ans, il piégea le ministre Ao Bai qui voulait usurper le pouvoir et l’envoya en prison. À 20 ans, il commença une guerre avec Wu Sangui, un général chinois qui voulait créer sa propre dynastie après avoir aidé les Qing à vaincre les Ming. 

Durant son règne, Kangxi récupéra la Mongolie ainsi que Taiwan et protégea le pays des invasions russes. Kangxi était un très bon politicien et un fin stratège militaire, il arrivait à gérer bien les relations entre les ethnies Han et Mandchous. Kangxi est aussi très connu pour son dictionnaire qui était à l’époque le plus complet (47 035 caractères dont 214 clés que l’on appelle "clés de Kangxi"). Kangxi tenta de bannir la coutume des pieds bandés en 1664, mais ce fut soldé par un échec. Kangxi était l’un des empereurs les plus ouverts de l’Histoire de Chine dont l'impact fut immense. De nos jours, on trouve encore beaucoup de dramas (séries télévisées) où Kangxi apparaît.



7. Hongwu 洪武 (Dynastie Ming, 1368 à 1644)




Zhu Yuanzhang est l’empereur fondateur de la dynastie Ming. 

Né paysan dans l'Anhui, il dut se faire passer pour un moine afin d'éviter la famine qui sévissait. Par la suite, il s’associa aux mouvements des Turbans rouges afin de détrôner la dynastie Yuan qui était chancelante due à sa mauvaise gestion du pays. Grâce à l’irrigation des terres agraires, l’économie vint à prospérer de nouveau. 

Dû à sa personnalité paranoïaque, il croyait que tout le monde voulait prendre sa place, il fit exécuter beaucoup de personnes avérées ou présumés contre lui afin de pouvoir établir un fondement stable pour la dynastie et ses futurs successeurs. Sachant les intrigues des eunuques, il les chassa du pouvoir en notifiant que les eunuques ne devaient jamais toucher aux affaires de l’Etat. Une consigne importante que les dynasties suivantes n’ont pas su écouter. Malgré sa personnalité tyrannique, il est considéré comme l’un des meilleurs empereurs fondateurs tant il a fait pour créer des bases solides pour son empire.



6. Han Wendi 汉文帝 (dynastie Han, -206 à 220)




Liu Heng était le fils de Liu Bang (Han Gaozu), le fondateur de la dynastie Han. 

Han Wendi était considéré comme un empereur très frugal. Un jour, il voulait se faire construire une terrasse, mais dû au fait que cela coûtait beaucoup d’argent, il abandonna son projet. Il était contre les enterrements fastueux de l’époque où l’on enterrait avec le défunt de l’or et des bijoux. Il proposa donc de remplacer les objets de valeur par des objets en céramique que l’on appelle mingqi. Pendant les enterrements, les serviteurs et autres étaient obligés d’accompagner leurs maîtres lorsque celui-ci mourrait. Or, Han Wendi proposa de libérer les servantes une fois la concubine morte et elle pouvait même se marier ou se remarier si leur mari mourrait. Ce qui était la preuve d'une grande ouverture d’esprit pour la société patriarcale de l’époque. Han Wendi pratiquait le wuwei qui signifie « la non-intervention ». 

Il gérait très bien les relations diplomatiques entre les Xiongnu (les Huns) et les Yue (dans le Sud). Avec les Yue, il pratiquait la politique de la « manière douce » et avec les Xiongnu, il arrangeait des mariages afin de renforcer les liens. Les Xiongnu ont tenté par 3 fois d’envahir les Han, mais sans succès. 

Il a toujours réussi à ramener la paix sans utiliser la violence et les historiens considèrent son règne ainsi que celui de son fils comme une période de paix et de justice. Il était d’ailleurs très à l’écoute de ses fonctionnaires. Son règne fut aussi prospère, car il aida les paysans en ne prenant aucune taxe pendant 12 ans. Tout cela permit à Han Wudi à avoir un pays stable pour son règne.



Vous pourrez découvrir la suite de cette article la semaine prochaine :) 

La seconde partie sortira donc lundi prochain sur notre blog 

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